Michel et la démonstration de calcul
Comment diviser une fraction par une fraction ?
Chacun (?) connaît la réponse : on multiplie la fraction-dividende
par la fraction-diviseur renversée.
Quant à moi, pourquoi n'oublierai-je jamais la marche à suivre ?
Parce que notre instituteur Monsieur Lavelle
nous la fit entrer dans le crâne d'une façon très concrète,
très démonstrative, très physique.
Ce matin-là, à la fin de la leçon et pour en contrôler l'efficacité,
Monsieur Lavelle nous donna un premier calcul à effectuer.
Aucun d'entre nous n'ayant la bonne réponse,
Monsieur Lavelle passa dans l'allée et distribua
deux giffles à chaque élève.
Puis il avisa le plus petit de la classe
(s'il avait été absent ce jour-là, j'aurais été bon pour la suite),
le souleva et le tint par les chevilles,
la tête en bas, contre le tableau,
en nous disant :
"la fraction-diviseur renversée, c'est ça !"
Je n'ai jamais eu, dans ma vie,
à diviser une fraction par une fraction,
mais cette séance de mathématiques
a laissé en moi un souvenir indélébile.
Raconté le 4 septembre 2009
Gilbert et quelques souvenirs
Mon oncle né en 1895, me racontait que lorsqu'il était écolier,
l'école publique des garçons se situait Grande rue,
ensuite ce bâtiment se transforma en forge puis
en maison particulière.
L'école publique des filles se situait route du Maine au "Temps de vivre"
qui est devenue aussi une maison particulière.
Lorsque j'étais moi même écolier, notre instituteur nous faisait énoiser
tous les samedis pour son épouse.
Pendant la dernière guerre,
les maquisards arrêtaient souvent notre instituteur,
de ce fait nous n'étions pas souvent scolarisés.
En 1964, mes parents travaillaient toujours la terre
avec des "bêtes à cornes".
La vie était très dure à la campagne.
Je suis donc parti travailler à Paris aux chemins de fer.
Aujourd'hui, je suis heureux d'être revenu vivre à Saint-Pompon.
Raconté le 3 septembre 2009
Solange et Didier CAMINADE
Si vous passez par "Le Verteil",
surtout n'hésitez pas à rendre visite à Didier et à son épouse,
ce sont des Saint-Pomponnais très accueillants
qui aimeront (surtout Didier) vous parler,
raconter, donner des conseils de jardinage
et autres très gentiment.
Vous passerez un moment agréable.
Rencontré le 06 septembre 2009
André et la route
C'est en 1956, que la route allant de "la Bélaudie" au bourg de Saint-Pompon fut goudronnée.
Ce fut un grand changement dans notre vie, car à cette période, notre famille et tous les voisins devaient l'entretenir.
"Nous faisions des journées de prestation" pour la commune, de ce fait, il nous était accordé une diminution d'impôts.
Monsieur Fernand MEZERGUES dirigeait les travaux.
Nous allions épierrer afin de combler les trous de la route.
Lorsque les pierres étaient grosses et difficile à casser, avec mon père, nous allumions un feu de fagots de sarments de vigne, afin de chauffer ces pierres et de les casser plus facilement.
L'entretien des routes était très laborieux, nous ne possédions pas de matériel comme aujourd'hui.
*
A cette époque plusieurs foires par an à Saint-Pompon :
le 20 janvier : foire aux porcs gras
Tous les agriculteurs de la commune amenaient, à pied, des cochons jusqu'au bourg. Ce n'était pas facile de les faire marcher sur plusieurs kilomètres.
Monsieur RUEYRE du "Maine" leur apprenait à marcher au pas en leur attachant une corde à une patte.
En ce temps là, il existait une halle à côté de la place où Monsieur ALLEYRAC vendait des cochons.
En septembre octobre : foire aux dindons et aux oies
Cette foire avait lieu rue du pavillon nord.
Le 29 du mois : la grande foire
Sur le Foirial il était difficile de se déplacer au milieu des moutons, vaches, volailles et stands de divers commerçants.
Toutes ces foires attiraient énormément de monde et avaient grande réputation.
Raconté le : 5 avril 2009
Suzanne "la piqueuse"
En 1958, ma belle mère Manon avait besoin de piqûres. Le docteur Joseph CHASSAING m'a appris à les faire.
Ensuite, des voisins de "la Bélaudie",
de "Grimardet", "la Catusse", "les Vauries" ont fait appel à mes services.
Je me déplaçais à pied. En arrivant, je stérilisais l'aiguille et la seringue en les faisant bouillir dans l'eau pendant une demi-heure.
Pour une simple piqûre, je passais facilement une demi-journée et tout cela bénévolement.
Certains saint-pomponnais préféraient venir la faire chez moi.
Après mon intervention, nous faisions "la veillée".
En 1971, j'ai obtenu mon permis, je me suis achetée une 4L afin de me déplacer plus rapidement.
J'ai arrêté cette activité en 1977.
En 22 ans de pratique, je n'ai utilisé que 3 ou 4 aiguilles.
A cette époque, il n'y avait pas de place pour le gâchis.
Raconté le 5 avril 2009
Marie-Louise fan de foot
Grosse déception,
en effet en 1977, l'équipe de foot de Saint-Pompon a acquit sur le terrain sa montée en division supérieure or,
le plus jeune joueur de l'équipe était un cadet qui devait avoir un double sur classement avec certificat médical pour évoluer en équipe sénior.
Une des équipes adverses déposa une réserve concernant mon fils Philippe et sa qualification.
Ce qui entraîna l'annulation de tous les résultats de l'Union Sportive Saint Pomponnaise.
Raconté le 09.01.2009
René, le trufficulteur
Depuis quelques années, je me passionne pour la trufficulture.
Il faut savoir que pour obtenir des truffes, il est nécessaire de planter des chênes mycorisés dans un sol calcaire. Les premières truffes peuvent apparaître au pied d'un chêne de cinq ans mais en général, il faut un chêne de quinze ans pour un rendement intéressant.
Dans notre région, nous trouvons essentiellement deux variétés :
- la tuber melanosporum (diamant du périgord ; en occitan : rabasse)
-la tuber brumale.
Au printemps, je travaille le sol mais, ce n'est pas une obligation, la parcelle peut rester enherbée.
La truffe est un champignon qui se développe à partir de mars avril et arrive à maturation en décembre.
Pour obtenir une récolte avantageuse, il est important de bénéficier d'une période de pluies mi-juillet mi-août.
Au début de l'hiver, la recherche de la truffe se fait soit avec le cochon, le chien truffier ou la mouche.
Pour la recherche à la mouche, il faut se munir d'une baguette de bois et la promener sur le sol afin de faire s'envoler la mouche qui est posée à l'endroit de la truffe (la mouche pond sur la truffe) ensuite, il faut creuser délicatement pour la récolter.
La truffe a des parasites : limaces, mulots et liodes (coléoptère rouge).
Mon petit conseil : Enterrez les truffes gâtées pour favoriser les récoltes futures.
Raconté le 9 Janvier 2009
Roger le casseur de noix
Depuis 1940, je casse des noix.
A l'époque, je cassais les noix pour fabriquer mon huile.
Premièrement, je les broyais puis je les mettais dans un chaudron en cuivre
que je faisais chauffer jusqu'à ébullition pendant deux heures
pour obtenir une pâte bien dorée.
Ensuite je mettais cette pâte dans un pressoir et
je tournais la manivelle longuement afin d'obtenir l'huile.
Avec un sac de 80 kg, je fabriquais 15 litres d'huile.
Aujourd'hui ce n'est plus moi qui fabrique l'huile,
je casse toujours des noix mais pour des sociétés.
Raconté le 18 Décembre 2008
Georges avec sa faucille dite "volant" servant a couper le blé.
Et ben non,
ce n'est pas avec cette faucille que je me suis coupé les orteils,
le doigt ...
A l'époque, elle servait à couper le blé.
En 1934, 3 familles vivaient à "Soutou" : Maisonneuve, Mezergue et ma famille Taillade, ce qui faisait environ 17 habitants.
Nous n'avions pas l'eau courante, on allait la chercher chez Maisonneuve.
Les femmes lavaient le linge au ruisseau.
Le raccordement à l'eau de ville se fit vers 1970, par contre,
nous avions l'électricité depuis les années 1938.
Je labourais avec les vaches, "dépiquais" le blé avec la batteuse.
Le foin était coupé à la faucheuse avec les vaches et à la faux.
Ensuite on râtelait le foin afin d'effectuer des tas.
Que l'on ramassait à la fourche, pour les mener dans les granges.
(cela prenait beaucoup de temps).
Nous faisions notre huile avec les noix.
Un élevage de : vaches, moutons, dindons, poules, canard, cochons
(que l'on tuait avec les voisins).
Nous vivions sur la production de la ferme.
Je peux vous dire qu'il y a une grande évolution dans notre façon de vivre depuis la fin de la dernière guerre.
Raconté le : 7 Décembre 2008
Samy le Chef du Pompon Rouge
La recette de Samy : Purée de céleri
Ingrédients : 1 boule de céleri rave, 1 litre de lait, 1 citron,
250 g de crème fraîche,
sel et poivre.
Épluchez le céleri, coupez le en morceaux,
mettre les morceaux dans une casserole avec le lait et le citron coupé en 4,
rajoutez de l'eau si nécessaire pour couvrir le céleri, salé, poivré.
Faire cuire à feu doux pendant environ 45 minutes.
Vérifiez la cuisson avec le couteau.
Égouttez le céleri, enlevez le citron.
Mixez à chaud avec la crème fraîche et vérifiez d'assaisonnement.
Bon Appétit
Le : 05.12.2008
Patrick le cantonnier
La frayeur de Patrick
Sur la place de la Mairie,
ayant enlevé la plaque d'égout afin d'y effectuer le nettoyage
et m'étant retourné pour expliquer mon travail à Monsieur le Maire,
aux techniciens et à quelques villageois.
Un couple de touriste se promenait et admirait notre beau village quand,
tout à coup la femme disparut dans l'égout,
il ne restait apparent que sa tête.
Nous l'avons sortie de là, fort heureusement, elle n'avait rien.
Depuis, je sais pourquoi les égouts sont bouchés.
Raconté le : 05.12.2008
Recette du Millas Périgourdin de Jean notre historien Saint-Pomponnais
Enlever la peau et les graines d'une citrouille, ainsi que la partie "molle" du coeur. la couper en gros dés et en peser un ou plusieurs petits tas de 1 kg. On peut facilement conserver au congélateur des paquets de 1 kg, si on ne peut pas utiliser toute la citrouille tout de suite.
Pour un millas, mettre 1 kg de citrouille crue en morceaux dans un récipient et couvrir d'eau. Faire cuire jusqu'à ce que, pour tester, on puisse écraser les morceaux avec une fourchette. Verser la citrouille cuite dans une passoire et laisser s'égoutter pendant 24 heures.
Prévoir les autres ingrédients :
Farine (fine) de maïs (ou de blé) : 1 verre (environ 125 g)
Sucre en poudre : 1 verre
Oeufs : 3
Lait : 1 à 1,5 verre (verre 12,5 cl)
Huile (ou beurre) : 2,5 cuillerées à soupe
Rhum (ou eau de fleur d'oranger) : 1 cuillerée à soupe
Sel : 1 pincée
Allumer le four pour qu'il soit bien chaud quand vous serez prêt à enfourner le millas.
Verser l'huile dans le plat qui servira à la cuisson du millas : un plat d'environ 5 cm de profondeur et 25 cm de diamètre convient très bien pour cette quantité de millas. Pour que le plat soit bien huilé, le faire tourner de façon à faire circuler l'huile sur la totalité du fond et des bords (au lieu de répartir l'huile avec un bout de chiffon). Ne pas fariner le plat.
Pour mélanger parfaitement (sans grumeau) les ingrédients, il est conseillé d'utiliser un robot ménager.
Dans le bol du robot, verser d'abord la citrouille cuite et en faire une purée. Puis verser la farine, le sucre, les oeufs, le lait, le rhum et le sel. Verser l'huile qui est en excès dans le plat.
Bien mélanger le tout et le verser dans le plat. Mettre au four.
La cuisson est parfaite si vous obtenez un millas bien doré dessus sans que le dessous ait "accroché" au plat. Dans un four à gaz avec chauffage par le bas : placer le plat tout en haut du four, sur une plaque, et régler le thermostat sur 5 ou 6 ; compter environ une heure et quart de cuisson sur "5".
Consommer chaud au froid suivant votre préférence.
Le millas obtenu avec les proportions citées plus haut serait suffisamment consistant pour être tenu avec les doigts. Si vous préférez une pâte plus molle, augmentez la proportion de lait.
Le goût du millas varie non seulement d'après les ingrédients ajoutés à la citrouille, mais aussi bien sûr d'après la qualité de cette citrouille...
Bon appétit !
Gelée de fleurs de pissenlits à la façon de Carole
Ingrédients : 400 fleurs de pissenlits, 2 oranges non traitées, 2 citrons non traités, 1,5 litres d'eau minérale et 1 kg de sucre.
Cueillir 400 fleurs de pissenlits, les laisser sécher au soleil environ 1 heure.
Pendant ce temps, couper les oranges et les citrons en petits cubes avec les zestes.
Prendre une bassine à confiture, mettre les fleurs les cubes d'orange, de citron et l'eau, cuire pendant une heure.
Puis filtrer avec une passoire pour récupérer le jus (normalement 1 litre).
Ensuite mettre le jus dans la bassine propre avec le kilo de sucre et cuire entre 1h00 1h10. Faire le teste de l'assiette froide (la gelée durcie au contact de l'assiette).
Mettre en pots et consommer sans modération.
Vous allez être agréablement surpris par cette gelée.
Bon appétit !
Apéricoing à la façon de Carole
INGREDIENTS : 1 kg de coings, 1 litre de vin blanc sec, 40 cl d'eau de vie, 150g de sucre.
Prévoir un grand bocal.
Avec un tissus épais, frottez les coings afin d'enlever la partie velouté de la peau.
Coupez les en 4, enlevez le coeur et les pépins puis continuer de les couper en dés.
Placez les morceaux dans le bocal, ajoutez le vin blanc, le sucre et l'alcool.
Laisser macérer deux mois puis filtrer et mettre en bouteilles.
Attendre six mois avant de consommer avec modération !
Liqueur de coing à la façon de Georgette
INGREDIENTS : 1 kg de coings, 1 litre d'eau de vie, 400 g de sucre,
2 oranges, 1 anis étoilé.
Prévoir un grand bocal.
Avec un tissus épais, frottez les coings afin d'enlever la partie velouté de la peau.
Coupez les en 4, enlevez le coeur et les pépins puis continuer de les couper en dés.
Placez les morceaux dans le bocal, ajoutez le sucre, l'eau de vie, les oranges coupées en morceaux avec la peau et l'anis étoilé.
Fermez hermétiquement et secouez le bocal.
Laissez macérer 3 mois sans oublier de remuer le bocal de temps en temps.
Puis filrez et mettre en bouteilles.
La liqueur est consommable de suite mais excellente l'année suivante.
A consommer avec modération !